
Pour le numéro 4 de la revue que vous tenez en main, nous avons eu une idée un peu folle. Satisfaits d’avoir parlé avec « notre » Michel le mois dernier, nous avons cherché un autre entretien choc pour le suivant. Après Platini, qui ? Zidane ? Il ne s’exprime jamais, ou peu. Fred Hermel pour faire le lien ? Échec.
« En fait, le vrai coup, ce serait Deschamps, la grande explication face à L’After. » Il a de super idées, Gilbert, non ? Ça m’a emballé. Je ne sais pas comment j’ai pu y croire. Gilbert m’a vendu un 90/10. Moi, 10 % de chances, j’ai trouvé que ça valait la peine d’espérer.
Je me suis imaginé face à lui, avec mes questions. Sur le jeu, bien sûr. Une histoire du jeu, j’ai un livre entier à lui proposer. Évidemment, je ne me serais pas dégonflé à propos de Bachir Nehar, son intendant-agent, de sa charte éthique, de Benzema, de Le Graët. Je lui aurais demandé s’il pense toujours que c’était une bonne idée d’arrêter le championnat pendant la pandémie, alors qu’aucun autre pays ne l’a fait. Je crois que je lui aurais épargné l’OM de Tapie et la Juve du procès pour dopage des années 1990. Il a trempé dans pas mal d’affaires, mais, pour une bonne interview, je peux être magnanime. Le clash n’aurait rien donné.
J’y ai cru, donc. Je me suis accroché aux 10 %. Je ne sais pas comment Gilbert a fait son évaluation, peu importe. Sa mission, c’était l’approche tactique. Le 10 décembre, Didier Deschamps était invité sur RMC, chez son partenaire de paddle, Jérôme Rothen, il suffisait de le choper à la sortie. Une broutille. Stratégie zéro risque. Un 4-4-2 à plat, classique.
Un mois plus tard, force est de constater...
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