Il y a quelques semaines, Jürgen Klopp a annoncé qu’il quittait Liverpool, pour prendre du repos. Comment analysez-vous ce départ ?
Paulo Fonseca : Je comprends parfaitement. C’est un métier qui demande un tel investissement qu’à un moment, il peut y avoir cassure. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que c’est très, très stressant. Il est normal d’être fatigué après avoir effectué autant de saisons dans un club qui vit pour gagner. Je comprends qu’il ait besoin de décrocher. Il faudrait garder une sorte d’équilibre, la mesure, mais comment ? C’est LA question. J’ai fait la même chose quand, après mes années à Rome, j’ai coupé pendant une saison. La tension de la dernière saison là-bas, je ne l’avais pas ressenti avant.
Justement, qu’avez-vous fait pendant cette année où vous n’avez pas travaillé ? Vous avez complètement coupé avec le football ?
Paulo Fonseca : Non, ça, c’est impossible ! J’en ai profité pour apprendre et regarder. Avec mon assistant, on se voyait beaucoup, on échangeait sur le jeu, comment faire progresser une équipe. On observait les clubs qui nous semblaient être le plus à même de nous apprendre des choses, comme Manchester City, Liverpool, les structures, la façon dont les joueurs occupaient les zones du terrain, dont ils défendaient. En Angleterre ou en Italie, tactiquement, c’était intéressant. En Italie, on trouve encore des équipes qui pressent en un contre un. J’ai travaillé sur la manière d’affronter ce genre d’équipes.
Vous avez eu le temps de tirer un bilan de votre carrière, entre vos débuts au Portugal, puis l’Ukraine, au Chakhtar, avant Rome. Votre regard sur le métier a-t-il évolué ? Vos idées de jeu ont-elles changé ?
Paulo Fonseca : Les idées et les principes restent les mêmes. Mais la réflexion doit être permanente, pour s’adapter à...
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