Lorsqu’il débarque à l’Euro 2000, il est déjà le capitaine de sa Roma et un joueur essentiel des Giallorossi. À 23 ans, il dépasse les 220 matchs avec son club, mais son exposition en sélection nationale n’est pas à la hauteur. En cause, une concurrence XXL, dont celle de Roberto Baggio et d’Alessandro Del Piero, dans sa zone de confort sur le terrain. Mais à l’Euro 2000, le sélectionneur Dino Zoff compte sur lui.
Quand il s’avance vers le but d’Edwin van der Sar, Totti hésite encore. Il vient de laisser derrière lui ses coéquipiers, à qui il a lancé : « Mo je faccio er cucchiaio. » En dialecte romain, « Maintenant, je fais une panenka ». Luigi Di Biagio n’est pas étonné, Totti le lui a annoncé un mois auparavant. Les gardiens sont de plus en plus grands et efficaces dans cet exercice ? Peu importe. Maldini et Nesta n’en reviennent pas. C’est une demi-finale de l’Euro. Et même si l’Italie a deux tirs au but d’avance à ce moment de la séance, le risque est énorme. Pour l’Italie et pour Totti.
Le joueur de la Roma s’élance et effectue sa panenka. Van der Sar est trompé. En revenant vers le rond central, Totti affiche le sourire du petit garnement qui a réussi son coup. À raison, car ce geste entre dans la légende de la Nazionale. Chaque année, le 29 juin, on reparle du tir au but de ce jeune effronté. On se repasse les images, commentées par un Bruno Pizzul (Rai 1) incrédule.
Grâce à ce geste, la popularité de Totti explose mondialement et il prend de l’ampleur en sélection. Sa phrase en dialecte romain devient culte, au point d’en faire le titre d’un livre qui lui est consacré. La suite, en sélection, est pourtant moins...
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