Un mercredi soir de décembre. Le PSG et le Real Madrid disputent à la même heure une rencontre de championnat. Une occasion unique de zapper entre les matchs des deux équipes qui s’affronteront en huitième de finale de la Ligue des champions, en février et mars prochain. Avant le coup d’envoi, au Parc, pas de surprise : la réalisation internationale de la Ligue 1 fournit un plan large du stade, l’habillage est sobre. Côté Espagne, c’est Movistar qui retransmet, sous une avalanche d’effets spéciaux. Mon fils de douze ans, qui passe une tête avant d’aller se coucher, s’enthousiasme : « Papa, on dirait FIFA ! » Les joueurs se détachent les uns des autres sur un fond flouté, comme dans un doc de Transversales sur RMC, alors qu’il s’agit d’un simple match de Liga.
La forme est différente, mais le fond est le même, en France comme en Espagne : aucun des deux matchs ne m’emballe. Alors, je zappe sur le canal multicaméras de Movistar, qui propose une réalisation alternative de la rencontre du Real Madrid. Le plan large n’occupe que les deux tiers de l’écran. Sur sa droite, trois fenêtres, les unes au-dessus des autres, s’ouvrent sur des points de vue différents : une caméra opposée, un plan sur les entraîneurs, un autre sur le public. Un grand bandeau bleu ciel barre le bas de l’écran, où défilent des statistiques et les interactions des spectateurs sur les réseaux sociaux.
Le règne techno-logique
La différence est saisissante et séduisante. Avec deux bémols, toutefois : un, quitte à choisir, j’aimerais être le réalisateur et organiser mon propre match – après tout, les logiciels de vidéoconférence en sont capables ; deux, je ne vois plus assez bien le match, peut-être parce que je suis habitué depuis les années 1980 à le regarder...
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