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Les ultras sont devenus la plaie du foot Abonnés
Le 10 janvier 2024
Les incidents à répétition avec des groupes de supporters sont le symptôme d’une dérive inquiétante.
Les ultras sont devenus la plaie du foot

Au premier abord, ça ressemble à un banal début de crise sportive. Dimanche 17 septembre, l’OM concède un match nul sans saveur contre Toulouse, après avoir échoué à se qualifier pour la Ligue des champions. Deux jours plus tard, le début de semaine grisâtre se transforme en partie de dominos. Les têtes tombent les unes après les autres. Arrivé à l’été, Marcelino claque la porte. Pablo Longoria et ses plus proches collaborateurs se « mettent en retrait » pour « réfléchir » à leur avenir. On apprendra par la suite qu’une rencontre, aux faux airs de procès, a eu lieu le lundi entre quatre dirigeants et des groupes de supporters, au cours de laquelle Rachid Zeroual, patron des South Winners (5 500 membres), les a peu chaleureusement invités à démissionner.


Violence et répétitions


Les témoignages, relayés dans la presse, auront le mérite de lever un secret de polichinelle. Derrière les déboires footballistiques se niche une dérive, d’un système semi-mafieux où quelques ultras ont une influence indue sur le fonctionnement du club. « Pour les ultras marseillais, "L’OM, c’est nous" est devenu "l’OM est à nous" », résume justement le journaliste Laurent Favre dans le journal suisse Le Temps.

Qu’on ne s’y trompe pas, l’OM est un cas d’école de prise de pouvoir d’un club par une poignée de supporters qui prétendent représenter tous les autres. Depuis quelques années, la liste des incidents avec les ultras s’allonge. Citons pêle-mêle les violences de décembre 2021 au stade Charléty, à Paris, à l’occasion de PFC-OL en Coupe de France ; l’interruption d’un Nice-OM en septembre 2021, après qu’un Niçois a tenté de frapper Dimitri Payet ; l’agression d’un fan marseillais, en présence de son épouse et de leur fils de 6 ans, par un Nantais en septembre 2023 ; la mort d’un autre...

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