À force de vendre ses bijoux de famille, on va finir par croire à une grande braderie. Après le rachat de City par les Emiratis, de Paris par les Qatariens, de sa petite sœur, le Paris FC, par le Bahreïn, c’est le club historique de Newcastle qui tombe dans l’escarcelle, à grands frais, du fonds souverain de l’Arabie saoudite. On estime le deal à 360 millions d’euros, une peccadille pour le PIF, le nom du fonds, piloté en direct par le prince héritier Mohammed ben Salmane, valorisé plus de 400 milliards d’euros. Le club anglais va entrer à son tour dans une nouvelle dimension. Il espère ainsi faire partie durablement du gotha du football européen.
Avec tous ces investissements, ça commence à se voir : le Moyen-Orient veut s’imposer dans le monde du ballon rond et profiter de son aura et de sa réputation. City et Paris ont déjà dépensé plus de 3 milliards d’euros à eux deux en douze ans de présence au très haut niveau. C’est au tour de l’Arabie saoudite, ennemi historique des monarchies du Golfe, en guerre ouverte avec les Emiratis de Manchester et les Qatariens du PSG.
Au-delà de l’intérêt sportif et du désir de diversifier ses investissements, c’est cette rivalité qui explique le rachat de Newcastle. L’Arabie saoudite a trop longtemps laissé ses voisins se développer et s’imposer en Europe, améliorer leur image et leur notoriété, sans pouvoir intervenir ou leur couper l’herbe sous le pied. Or, elle a une dent toute particulière contre le Qatar. Riyad et Doha entretiennent des relations électriques, sans que les actions diplomatiques ou les tentatives d’apaisement ne parviennent à apaiser la tension.
Déjà en 2011, après la création de la chaîne qatarienne BeIN Sport, l’Arabie saoudite avait hébergé et parrainé la chaîne pirate BeoutQ, qui diffusait en toute...
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