Hypothèse 1 : le 10 septembre, Vincent Labrune est parvenu à se faire réélire. Malgré un bilan calamiteux, le soutien de Nasser et la lâcheté des autres ont rempli leur office.

Hypothèse 2 : certains présidents frondeurs ont obtenu le report de l’élection. Un éveil est en marche.

Hypothèse 3 : malgré ses entourloupes, Labrune a perdu. Les dirigeants ont sanctionné son affreuse gestion. Un renouveau est possible.

L’avenir tient donc à la lucidité, ou non, de nos dirigeants. Le métier de président de club de foot est-il devenu de plus en plus difficile à définir ? C’est pourtant simple, a priori. Le président, c’est le patron. J’ai eu la chance de rencontrer Florentino Perez. Voilà un président qui correspond à son image fantasmée. D’abord, il a l’âge. Il respire l’expérience, la sagesse. Il sent l’oseille, aussi. Le costume et les soins du corps sont de qualité, ça se voit. Son bureau est très grand et il faut passer par deux secrétaires avant d’arriver face à lui. La première accueille le tout-venant. Elle est jeune, son salaire paie à peine plus que le digicode en bas de l’immeuble. La seconde est plus sévère. Elle observe, juge, contrôle. Qui est ce va-nu-pieds qui dérange le patron ? Autour du président, on s’affaire, on brasse. Rester statique, c’est comme dire qu’on ne sert à rien. Les gens sont délicats et font attention quand ils lui parlent. Éviter le faux pas est important. Perez parle du Real comme d’une famille. Peu importe le club, un supporter ne peut rester insensible à ce genre de propos. Une famille a un chef. Un gardien. Il a les clefs de l’institution, il l’incarne, mais il ne l’est pas !

Ce jour-là, Perez lâche très vite une phrase qui fait chavirer. Le diamant à la tronche d’une...