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Les clubs paient crash Abonnés
Le 10 janvier 2024
Entre fonctionnement au jour le jour et volonté d’émancipation, l’Afrique des clubs peine à se défaire de contextes économiques locaux viciés.
Les clubs paient crash

Le refrain du moment ? Un grand « hélas ! » La question centrale, obsédante, tourne inévitablement autour des moyens financiers. Comment survivre lorsqu’on sait que les autorités et/ou les fédérations injectent des moyens colossaux dans leurs sélections nationales (les A en priorité), vitrines soignées (ou pas…) de leur football ? Oh, bien sûr, l’élite africaine, celle du Ahly du Caire (Égypte), du Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), du Wydad Casablanca (Maroc), heureux happy few, n’est pas vraiment concernée. Les grands assurent saison après saison leur pérennité à coups de transferts et de gains liés aux résultats sportifs.


Effectivement. Le Sundowns, premier vainqueur, le 12 novembre dernier, de l’African Football League, ligue fermée créée sous l’égide de la FIFA, a empoché 4 millions de dollars, soit autant que pour la Ligue des champions d’Afrique (LCA), plus 1,2 million en qualité de demi-finaliste de la LCA. Le club de Pretoria, piloté par le fils de Patrice Motsepe, le président de la CAF, est un ovni doré dans le paysage sud-africain.

« Le seul à jouer dans sa catégorie, confirme Mark Gleeson, référence journalistique absolue sur le plan local. C’est un peu le Chelsea d’­Abramovitch, qui écrase tout, y compris les Orlando Pirates et les Kaizer Chiefs, qui se partagent le reste du pactole publicitaire. Et derrière, les autres clubs de la Premier Soccer League (championnat sud-africain, ndlr) empochent chaque mois une rente liée aux droits TV de 2,3 millions de rands (115 000 € environ). Que peuvent-ils espérer quand il en faudrait au moins quatre fois plus pour être compétitif ? » De fait, la scène sud-africaine, autrefois réputée pour le cash y coulant à flots, s’est appauvrie. Le talent et la qualité des matchs aussi. Et donc, le public est devenu rare, sauf pour le derby de Soweto, entre les...

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