Caramba, encore raté ! C1, C2, C3 : touchés, coulés. C4 : naufragés. En demie de Ligue Europa Conférence, face au Feyenoord (2-3, 0-0), l’OM a sanctifié la lose des clubs français en coupe d’Europe. L’UEFA, bonne fille, avait pourtant créé cette C4 comme on octroie un lot de consolation aux petits pays de football. Et pour la première édition, en 2022, avant sa pauvre finale AS Roma–Feyenoord, la France (OM, Rennes) avait évidemment été minuscule. La finale de Ligue Europa opposant deux clubs moyens, l’Eintracht Francfort et les Glasgow Rangers, a dit en creux le désastre de nos clubs. Le mal français est un long cancer inguérissable.
En forçant le trait, les deux seuls succès de l’OM, en C1 en 1993, et du PSG, en C2 en 1996, ont été respectivement ternis par l’affaire VA-OM (et l’interdiction qui a suivi de C1, de Super Coupe d’Europe et de Coupe intercontinentale) et par la disparition de la Coupe des coupes. Les Phocéens demeurent à jamais les premiers à avoir concédé treize défaites de rang en Ligue des champions moderne. Et, lors de la remontada barcelonaise, le PSG a vécu une débâcle statistiquement impossible. En presque soixante-dix années de coupe d’Europe, ces deux seules victoires françaises sont l’exception qui confirme la règle d’un néant existentiel, puisqu’il s’étend à tous les sports collectifs. Depuis, en gros, 1960, nos clubs n’ont en effet rapiné que cinq Ligues des champions, en handball (2), basket-ball (1) et volley-ball (2). Les onze C1 en rugby, aussi valeureuses soient-elles, résultent d’une compétition disputée entre six pays. Il faut se faire une raison : le minable football de club ne rattrapera pas avant très longtemps celui des petits Pays-Bas, avec ses onze trophées continentaux.
Imaginaire du ressentiment
Les innombrables catastrophes, comme l’élimination insensée de l’OL face à l’APOEL...
Contenu réservé aux abonnés
81 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.