Après la chute de Mediapro et la fermeture de Téléfoot-la chaîne, la valeur des droits TV de la Ligue 1 a considérablement baissé, passant de 1,15 milliard à 663 millions d’euros. Les clubs, qui, depuis 2018, ont tablé sur une valorisation dépassant le milliard après 2020 ont malheureusement bâti leurs projets et leurs plans d’investissement en tablant sur cette somme. Ils se sont retrouvés avec moitié moins. Avec en plus les confinements, les matchs à huis clos et l’arrêt de la saison 2019-2020, les finances se sont mises à crier famine.
La décision a alors été prise de créer une société commerciale, chargée de construire et optimiser la vente des nouveaux droits TV mais, surtout, d’en céder les parts à des investisseurs. Le but officiel était de capter des compétences extérieures, un savoir-faire nouveau, rassurant, sur les perspectives prochaines de cessions de droits. Officieusement, l’idée était tout autre. En récupérant les parts mises en vente, les dirigeants de la LFP espéraient redistribuer les gains aux clubs et ainsi combler leurs pertes. Après moult échanges et négociations, c’est le fonds d’investissement basé au Luxembourg CVC Capital Partners qui a été choisi : 13 % des parts contre plus d’1 milliard d’euros.
C’est de ce milliard qu’est né le débat. Comment le redistribuer ? Le partager entre tous les clubs, entre tous les participants, entre tous les acteurs, qui tous ont souffert des déboires de la crise sanitaire et de la chute de Mediapro ? La question, quasi philosophique, était trop complexe pour que la réponse convienne à tout le monde.
D’un côté, si l’on suppose que les clubs professionnels ont tous été pareillement touchés par la pandémie et la dévalorisation des droits TV, il serait logique de donner la même somme à tous, de diviser le gâteau à parts égales. En...
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