Il fut un temps où les rendez-vous étaient pris longtemps à l’avance, avec pour chacun un rituel bien précis. Que tu sois de la génération Télétexte ou Téléfoot, la résultante est évidente, elle passait seulement par la télévision. C’est dans cet appareil, au gros bloc en guise d’arrière-train, que les semblables de Gilbert et Daniel ont pu se familiariser avec le football planétaire. Le foot à la télé était un événement rare. C’est aussi pour ça qu’ils se souviennent aussi bien des matchs de leur enfance. Cette époque est révolue depuis un moment et cette révolution s’est accentuée ces dernières années.
Les résultats d’une étude récente sur les jeunes et le foot, menée par l’Association européenne des clubs (ECA) dans 7 pays différents (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Pologne, Brésil et Inde) m’ont alerté. Je fais encore partie des jeunes, puisque j’ai trente ans. Mais lorsque je lis les conclusions de cette étude, je prends un coup de vieux ! Elle concerne une génération avec laquelle j’échange régulièrement, qui me paraît proche, et pourtant… Les 16-24 ans ne s’intéresseraient plus vraiment au foot. Pour être plus précis, seules 28 % des personnes interrogées se sentent « supporters » ou « partiellement supporters ».
Ne voulant pas me faire un avis définitif ni, surtout, voir la vérité en face, je retiens que dans les pays étudiés, ne figure pas le nôtre. Sans me prendre pour un scientifique (les mathématiques me servent uniquement à calculer une réduction en boutique sur le prix d’une veste), j’ai néanmoins eu envie d’aller confronter les résultats de cette étude avec le terrain. C’est même devenu une obsession.
40% DES JEUNES DE 18-24 ANS N’ONT PLUS AUCUN INTÉRÊT POUR LE FOOT
La génération Z, comme l’appellent les gens connectés, serait donc moins attirée par l’idée de supporter...
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