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La VAR, quelle débandade ! Abonnés
Le 24 juillet 2024
Un but, c’est un orgasme. Enfin ça, c’était avant la VAR, quand on ne se posait pas de questions et qu’on pouvait jouir sans entraves. Et puis, tout a changé…
La VAR, quelle débandade !

17 avril 2019. Manchester City-Tottenham, quart de finale retour de Champions League. 22 h 51. But de Raheem Sterling, à la 93e. 5-3. L’Etihad Stadium est en transe. Pep Guardiola hurle de plaisir, bondit face au public, enlace les membres de son staff et puis… la VAR. Une minute plus tard, image célèbre, il tombe à genoux, dévasté, éliminé. Frustré. Comme un ado surpris devant l’un de ses premiers pornos par un parent rentré trop tôt. Comme un couple de jeunes parents stoppés au bord de l’extase par les pleurs de leur nouveau-né dans la chambre à côté. La VAR, c’est ça : la menace d’une débandade. Comment s’abandonner à un plaisir qu’on peut vous reprendre ?

Je suis un peu peine-à-jouir, c’est vrai. Ça vient de loin. Elle s’appelait Sandra. On était ado. J’étais fou amoureux. Après des mois de cour assidue, je tente ma chance : je m’approche pour l’embrasser, elle aussi, miracle ! Nos lèvres se rapprochent et… elle change d’avis. Finalement, « c’est mieux de rester potes ». J’aurais pu en tomber à genoux, comme Pep. Ma première VAR, sans le savoir. Ma prudence est peut-être née ce jour-là. Hantise permanente de la fausse joie. Bien avant l’arbitrage vidéo, quand mon équipe marquait, j’avais un œil sur le juge de ligne pour être sûr que son drapeau n’était pas levé, qu’un hors-jeu ne traînait pas par là. Mais c’était marginal. Maintenant, c’est tout le temps. La peur d’être déçu a pris le dessus. Plusieurs cas de figure :

Cas numéro 1 : un but a priori valable, sans contestation possible

J’attends plusieurs secondes pour commencer à célébrer, on ne sait jamais. Je scrute la réalisation TV : pas de plan sur l’arbitre central, ni sur l’arbitre de touche, les ralentis sont lancés… Ça commence à sentir...

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