Zidane, « très en colère », vient demander des explications à l’arbitre sur le terrain à la fin du match : le penalty en faveur du Real Madrid s’est transformé, après intervention de la VAR, en penalty, très controversé, en faveur de Séville, pour une faute de main dans la surface madrilène intervenue vingt secondes plus tôt. Comment prétendre ensuite que les décisions de la VAR ne modifient pas le résultat d’un match et le classement final des compétitions ? Ce soir-là, le Real aurait dû prendre la tête de la Liga.
Pour justifier l’introduction de ce « corps étranger » (Clément Turpin, préface de VAR ? le miroir aux alouettes), les représentants de la FIFA prétendaient éliminer ainsi les erreurs d’arbitrage manifestes et, in fine, améliorer l’équité sportive. Ce chemin est semé d’obstacles insurmontables, confronté à l’ambition affichée du Board de redynamiser le football.
La magie fragile des 17 lois du jeu
La magie du football repose sur 17 lois du jeu, une classification de Stanley Rous adoptée en 1937. La modification de ces lois n’est possible qu’une fois par an, lors du Board, qui réunit les nations britanniques et la FIFA. Cette dernière représente toutes les autres fédérations nationales affiliées, à savoir plus de 210 en 2021. L’étude des archives du Board au XXe siècle révèle qu’il est souverain dans ses décisions, motivant des ajustements réguliers des lois du jeu. Mais, en instituant en 2014 des commissions de réflexion sur la technologie et le football, la FIFA a semble-t-il pris la main, comme en témoigne la déclaration de Jonathan Ford, le directeur général du Board, le jeudi 7 janvier 2016 : « Nous faisons la recommandation la plus forte possible pour que cette expérience (la VAR) soit approuvée lors de la réunion générale annuelle en mars, à Cardiff....
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