Les mots de Wayne Rooney résonnent encore dans le vestiaire de DC United (Washington). Nommé entraîneur, le 12 juillet 2022, de cette franchise MLS en perdition, l’ancienne star de Manchester United tente quelques semaines plus tard de secouer ses ouailles, après une nouvelle série de défaites, ponctuées d’un niveau de jeu catastrophique. Au beau milieu d’une causerie musclée, convoquant sa gloire d’antan, l’enfant terrible du foot anglais se lâche : « Ce n’est pas parce que j’ai une petite bite que cela m’a empêché de devenir un grand homme ! » What ? Le coach vient-il de parler de son pénis, là ? Oui. Humour anglais ? Effet de manche ? Peut-être. Dérapage incontrôlé ? Sûrement. Au pays de la pudibonderie, la référence anatomique fait désordre. Et laisse les joueurs pantois, comme le rapporte un témoin dans le tabloïd The Sun, qui rend public le « Tiny penis gate » le 25 novembre dernier : « Il espérait sans doute nous montrer que son discours venait du cœur, raconte-t-il. Mais la majorité d’entre nous était déconcertée. On a eu du mal à comprendre ce que la taille de son sexe avait à voir avec ce qui se passait sur le terrain. »

Cinq jours après le début d’une Coupe du monde qui accapare toute l’attention, la confession de Rooney passe inaperçue. Mais ne laisse pas d’étonner quand je m’en fais l’écho. « Ce n’est pas une blague ? Il a vraiment dit ça ? C’est hallucinant ! De toute ma carrière, je n’ai jamais entendu un truc pareil. Bon, en même temps c’est Wayne, hein », réagit David Bellion, son ancien coéquipier chez les Red Devils, de 2004 à 2006, qui n’a « aucun souvenir » de la manière dont Dame Nature a loti l’Anglais aux mille frasques.

Le syndrome...