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La stratégie des chèques Abonnés
Le 18 septembre 2024
Il ne joue pas, n’entraîne pas, ne soigne pas. On est en droit de se poser cette question : à quoi ça sert, un président de club ?
La stratégie des chèques

Les aficionados connaissent cette citation de Bill Shankly, entraîneur de Liverpool dans les années 1960 : « Dans un club de football, il y a une Sainte Trinité : les joueurs, le manager et les supporters. Les présidents n’ont rien à voir là-dedans. Ils sont juste là pour signer les chèques. » Autrement dit, sauf à gérer les finances et valider les salaires en fin du mois, ils ne servent à rien.

Mettez au hasard un énarque polytechnicien ou un non-diplômé à la tête d’une équipe, l’un ou l’autre ne fera rien de plus ni rien de moins. Il restera dépendant de son effectif, du coach et du staff technique.

Nos dirigeants sont-ils compétents ?

Allons plus loin. Sans Waldemar Kita, Nantes serait-il plus fort qu’aujourd’hui ? Sans Nasser al-Khelaïfi, le Paris Saint-Germain aurait-il conservé Kylian Mbappé, l’aurait-il vendu au Real Madrid plus de 100 millions d’euros ou l’international français serait-il parti plus tôt ? On n’en sait rien. On ne peut juger du talent d’un dirigeant à partir de ce qu’il n’a pas fait.

Idem avec Vincent Labrune, président de la LFP, qui reçoit une quantité astronomique de critiques pour sa gestion plus que bancale des droits TV de la Ligue 1 et du deal avec CVC Capital Partners. Un autre que lui aurait-il vendu les droits bien plus chers et beaucoup plus tôt ? Le football s’en serait-il mieux sorti sans l’Orléanais ? Qui peut savoir ?

Posons-nous concrètement la question : combien vaut vraiment la Ligue 1 ? Le prix est le résultat d’un équilibre entre une offre, celle des diffuseurs, et une demande, celle de l’organisateur des rencontres. On aboutit quoi qu’il arrive à une valeur marchande, avec ou sans Vincent Labrune à la barre du bateau. Si la Ligue 1 vaut moins de 600 millions...

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