On a commencé par le boycott et on a terminé par le savoir-vivre en cas de victoire. On a appris de la bouche du président-supporter Macron que le football n’était pas politique. On a vu un président de fédération mépriser ouvertement sa ministre de tutelle. Et un sélectionneur mettre dehors, au petit matin, un Ballon d’or dont il n’avait visiblement plus besoin.
Le foot n’est pas politique, mais le dernier Mondial se classe facilement dans le Top 5 des plus politisés de l’histoire. Erreur de com’ plus que de jugement. En effet, je ne peux pas croire que notre président soit aussi défaillant. Mais la com’ bouffe tout et conduit trop souvent à l’absurde.
Fort heureusement, Macron n’a pas participé à la vague du Qatar bashing. Il a laissé ça aux amateurs de ridicule. Les opposants politiques systématiques, RN et NUPES. C’est facile, l’opposition, et ça évite le rhume de cerveau. On dit noir si l’autre dit blanc et c’est réglé.
La mousse médiatique
Devant les très fortes audiences TV de la compétition, le boycott est resté circonscrit à la sphère des citadins boboïsés – aussi importante dans les médias qu’elle est négligeable dans la société. Le théoricien de L’Archipel français, Jérôme Fourquet, comme l’inventeur de La France périphérique et des Dépossédés, Christophe Guilluy, pourraient trouver matière à étude intéressante dans la manière dont, loin des rédactions et des cafés parisiens, a été vécue la géopolitique du football autour du Qatar.
Que reste-t-il des frondeurs et de leurs leçons, trois mois plus tard ? Rien. Car il n’y a jamais rien eu, sinon de la mousse médiatique. À part la fédération et les joueurs allemands et leur inutile main devant la bouche, toutes les fédérations se sont tues. On a appris plus tard qu’au sein de la sélection allemande, tous...
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