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La Coupe du monde, une affaire de gros sous Abonnés
Le 4 novembre 2022
Une Coupe du monde est-elle un gouffre financier ou permet-elle de créer beaucoup d’emplois et de générer de la croissance ? Enquête.
La Coupe du monde, une affaire de gros sous


La FIFA imagine en 1928 un tournoi international qui se déroulerait tous les quatre ans, la Coupe du monde. La première a lieu en 1930, organisée et remportée par l’Uruguay. Il s’agit d’un unique tournoi final, opposant treize équipes. La compétition est élargie à seize équipes en 1954, puis à vingt-quatre en 1982 et trente-deux en 1998. La phase finale de la Coupe du monde 2026, en Amérique du Nord, réunira quarante-huit équipes.

Le nombre d’équipes qui jouent le tournoi final est limité, mais toutes les nations membres de la FIFA peuvent participer à la phase de qualification : elles étaient trente-deux avant la Coupe du monde de 1934, en Italie ; elles sont plus de deux cents aujourd’hui. Dans l’après-guerre, en termes de notoriété, comme d’enjeu social et d’activité économique, la Coupe du monde a beaucoup grandi. La compétition est devenue un événement global, bénéficiant des progrès technologiques en matière de diffusion et de couverture médiatique, à travers le monde entier. Aujourd’hui, elle est non seulement la principale source de financement de la FIFA, mais aussi une compétition à laquelle aspirent nombre de fédérations nationales et de gouvernements, qui espèrent en retirer d’éventuelles retombées économiques.

La grande gagnante de la Coupe du monde ? La FIFA

Les trois premières éditions de la Coupe du monde (1930, 1934 et 1938) ne génèrent que quelques centaines de milliers d’euros (en valeur actuelle : v.a.). Ces revenus provenaient essentiellement de la billetterie, le reste des droits d’inscription des équipes participantes. La billetterie a constitué la quasi-totalité des ressources de la FIFA jusqu’à la Coupe du monde de 1950, au Brésil.

Grâce aux innovations en matière de retransmission des années 1950 et 1960, la FIFA diversifie son modèle économique, mais les négociations mettront du temps à être intéressantes financièrement pour elle (voir tableau...

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