2 %, c’est en moyenne le pourcentage de joueurs de La Liga qui jouent la CAN. Pourquoi ? D’abord parce que l’Espagne est un pays de clubs et non de sélection. Les clubs rechignent à mettre à disposition leurs joueurs pour les compétitions UEFA ou CONMEBOL. Alors, les laisser partir un mois en janvier pour l’Afrique, non merci. Le gardien Marocain Yassine Bounou a révélé qu’il avait été le premier choix pour remplacer Courtois, blessé pour la saison. « Les dirigeants ont analysé toute la situation, je pouvais manquer un tas de match dans un mois très important pour le Real Madrid. La Coupe d’Afrique a eu une grosse influence sur ce mercato, pour moi comme pour Youssef (En-Nesyri) », déclare-t-il, une fois bouclé son transfert vers Al-Hilal. 48 heures après la finale de la CAN se joue un huitième de Ligue des champions. La CAN est malheureusement perçue comme un gros « virus FIFA », qui vous épuise pendant un mois et, en plus, revient tous les deux ans.
Les joueurs prennent aussi en compte le facteur CAN. Lamine Yamal, prodige du Barça à 16 ans, a fait le choix de l’Espagne quand le Maroc a frappé à sa porte. Sa progression aurait pu être freinée par ce mois passé loin de Barcelone. Certains enfants de l’immigration marocaine, notamment en Andalousie ou en Catalogne, ont longuement hésité avant de rejoindre le Maroc une fois les options de jouer pour la Roja épuisées. C’est le cas d’Ez Abde ou d’Ilias Akhomach. À 26 ans révolus, Munir El Haddadi a même obtenu de la FIFA de changer de nationalité sportive. Le foot espagnol ne s’est tourné qu’à de rares occasions vers l’Afrique, principalement vers son ancienne colonie : les Hispano-Équatoguinéens, comme Benjamin ou Engonga, ont défendu les couleurs de la Roja....
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