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Certes, le film n’a rien à voir avec le foot, mais il y a une scène foot et drôle, qui m’autorise à parler de cet excellent polar. Carmine est un petit mafieux calabrais sans grande envergure. Quand il est à Milan, il se balade avec son beau-frère, un flic en fin de carrière, qui lui sert aussi de chauffeur. À l’intérieur d’un resto branché, il a rendez-vous avec un joueur de foot du Milan. Il est là pour lui vendre une montre à 50 000 €. Abdu, nouvelle recrue du club, prend la montre les yeux écarquillés et écoute l’argumentaire de vente de Carmine. « Tu vois, cette montre, c’est plus qu’une montre, c’est le temps que tu portes. Et crois-moi, quand tu vas porter ça à Milanello, ta vie va changer. Écoute-moi bien, quand le coach qui, jusque-là, te calculait à peine, avoue, c’est vrai, qu’il te regardait pas… quand, dans le vestiaire, il verra que tu portes cette montre, ton statut va changer. Tu vas devenir titulaire et enfiler les buts ! » Carmine et Abdu sortent ensuite du resto, pour se diriger vers la voiture, où les attend le beau-frère flic du premier. « Eh, Franco, descend, viens faire un selfie avec Abdu ! » « Je m’en fous de ton joueur, je suis Intériste, moi ! » Choqué par la voiture dans laquelle va monter le type qui vient de lui refourguer la montre, Abdu l’interpelle : « Tu vends des montres à 50 000 et tu roules dans une voiture de merde ? »

« Eh, ferme ta gueule, tu veux bien, c’est juste une voiture de fonction et j’ai un flic pour chauffeur… Allez, ciao, sois fort, et quand tu marqueras ton prochain but, va devant la caméra et fais un C avec...