Dans la rubrique mercato, on ne parle jamais de ce phénomène récent : les stars tricolores sont les plus courtisées et les plus draftées par l’industrie de la mode, des maisons de haute couture aux marques grand public, en passant par les labels les plus branchés. On pourra bientôt aligner un onze titulaire d’une FFF d’un nouveau genre : la Fédération française du fashion-foot, que codirigeront les précurseurs, Éric Cantona et David Ginola, mannequins d’un jour à la fin du siècle dernier, quand ils ont défilé pour, respectivement, Paco Rabanne, en 1993, et Nino Cerruti, en 1995.
Soluble dans le glam
Dans le sillage de Zinédine Zidane, qui a récemment prêté son image au très pointu Londonien Palace, Kylian Mbappé a signé avec Dior (« À force de dévaliser la boutique de l’avenue Montaigne, la famille a logiquement fini par sceller ce partenariat », plaisante un proche), Karim Benzema avec Fendi, Antoine Griezmann avec Mango, Djibril Cissé avec Jean-Paul Gaultier et… Lidl – ne riez pas, la dernière collection, en série limitée, a été raflée en quelques heures par les hipsters. Quant à Tiémoué Bakayoko, il est carrément entré au board de l’ultra-select collectif Études. Pendant la Fashion Week, tous remporteraient sans forcer la Coupe du monde des égéries, dont seraient absents les négligés Lionel Messi, Harry Kane et Cristiano Ronaldo. Ambassadeur de Superdry et ami d’Olivier Rousteing, le styliste de Balmain, Neymar passerait difficilement le premier tour, seulement soutenu par Marquinhos, qui a créé sa propre marque, Beau Goss.
Le lecteur averti me rétorquera que ce crush entre le foot et le luxe ne date pas d’hier. Il aura raison. Dans les années 2000 et 2010, l’icône métrosexuelle David Beckham a posé pour H&M, la moitié de l’équipe d’Italie époque Pirlo-Gattuso-Cannavaro s’est déboutonnée, corps huilé, pour Dolce & Gabanna...
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