Quand on est footballeur professionnel, c’est quoi, le plaisir ?
Jérôme : Quand j’étais ado, le plaisir, c’était de préparer mon sac, les chaussures pour la pluie, les chaussures pour le sec, les gants pour la pluie, les gants pour le sec, la belle petite tenue… J’ai toujours été très matos. Ce plaisir de choisir le matériel, je l’ai éprouvé de mon premier à mon dernier entraînement. J’ai ciré mes pompes de mon premier jour en pro à mon dernier match à Nantes. Mon père m’avait appris à cirer et graisser mes crampons, je ne pouvais pas entrer sur le terrain avec des chaussures dégueulasses. J’adorais m’occuper de mon matériel, des gants neufs, l’odeur du cuir. Ça n’existe plus avec les nouveaux matériaux plastiques dégueulasses. Nous, c’était les Copa Mundial, qu’on allait acheter en Allemagne. Ou les World Cup noires, avec les trois bandes blanches. Et il fallait que les bandes blanches soient blanches, que tout soit nickel. Je voyais les tenues de Gaëtan Huard, d’Olmeta… Et puis je me disais : « Quand je serai pro, on me donnera tout ça ! »
Et dans la vie de pro ?
Jérôme : Dans le plaisir, il y a le public. Quand tu es petit, tu rêves de jouer dans un stade plein. Idéalement près de chez toi. Et moi, j’avais deux rêves : jouer à Nice et jouer à Marseille. Formé à Nice, je voulais jouer au stade du Ray plein à craquer. C’est là que je joue mon premier match en pro avec Nice, quasiment pour monter en Ligue 1. Le plaisir, il est là, le stade plein, tes parents en tribunes… Quand tu es enfant, tu te dis : « Un jour, le stade criera mon nom ! Je l’ai vu à la télé, donc c’est possible....
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