la revue
Fécondation in vivo Abonnés
Le 24 juillet 2024
Un but n’est pas un orgasme. C’est un moment de fécondation générale. Le footballeur est-il le nouveau héros du réarmement démographique ?
Fécondation in vivo

Marquer un but, c’est comme un orgasme », pontifiait Robin van Persie. Le « goal » mène à la jouissance suprême et s’achève quand la balle est au fond. Objection, votre Honneur ! Et si le but marqué n’était pas cet acte ultime vécu comme un simple orgasme terminal, mais un moment de fécondation ? Prolongeant le pic purement sexuel, le « goooool »  irait plus loin, puisqu’il serait procréatif. Comme un pion (synonyme de but) qui fait dame ! Le ballon qui « pénètre » dans le but agirait ainsi comme une semence qui donnerait la vie. Ce qui n’empêche nullement le plaisir. Le footballeur, surtout attaquant, serait donc buteur ET ensemenceur, soit une exception catégorielle dans un contexte occidental de récession sexuelle doublée d’une dénatalité préoccupante.

Comme l’établit un sondage Ifop de février 2024, la proportion de Français(es) ayant eu un rapport au cours des douze derniers mois n’a jamais été aussi faible en cinquante ans – 76 % en moyenne, soit une baisse de 15 points depuis 2006. Une stat comparable à celle de nombreux pays occidentaux, note l’institut. L’hiver démographique a commencé à engourdir la France, autrefois si performante : pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, notre pays est passé sous la barre symbolique des 700 000 naissances dans l’année, avec 678 000 bébés en 2023. L’indice de fécondité est désormais de 1,68 enfant par femme, contre 1,79 en 2022 et 2,03 dans les années 2010. Reprenant une étude de l’Ined, L’Express du 16 janvier dernier globalisait le marasme hexagonal : le taux de fécondité mondial est passé de 3,3 enfants par femme en 1990 à 2,3 en 2021, et il est en passe de reculer à 2,1 en 2050.

When Saturday comes

Et pourtant… Dans ce monde affligé de dénatalité crépusculaire, le...

Contenu réservé aux abonnés

77 % de ce contenu restent à découvrir !

Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.

commentaireCommenter