Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides. Dès le moment où on s’engage pleinement, la providence se met également en marche. (…)
Tout un enchaînement d’événements, de situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin. »
Lancer l’aventure de la revue de L’After sous les auspices protecteurs de Goethe, romancier, philosophe et homme d’État allemand, ça a une certaine allure, non ? Sa fameuse « théorie de l’engagement » colle en tout cas parfaitement à notre projet.
Engagés, nous le sommes dès ce premier numéro et le resterons tout au long de cette histoire qui démarre.
Commencer en parlant du fric dans le foot, c’était naturel. Pas parce que le sujet est central depuis des mois, mais tout simplement parce que dans ce sport, professionnel par excellence, il est au cœur du système. On peut se boucher le nez et fustiger l’indécence, dire que c’était mieux avant, hurler qu’il y en a trop ou pas assez, que quand on perd c’est à cause de lui, ou grâce à lui si on gagne… On peut aussi écarter le sujet et se ranger du côté du foot romantique. Mais, qu’on le veuille ou non, le fric est la matrice de notre passion. Pelé, Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane... tous nos plus grands héros ont eu un rapport, sain ou au contraire ambigu, avec l’argent du foot. Et nous ? Eh bien, nous ne sommes pas du genre à nous boucher le...
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