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En finale(s), Deschamps n’a plus la clé Abonnés
Le 10 janvier 2024
Il a une réputation de winner. Pourtant, quand on y regarde de plus près, Deschamps est davantage un homme de tournoi qu’un homme de finale.
En finale(s), Deschamps n’a plus la clé

Il ne fait pas de doute que Didier Deschamps est l’un des meilleurs sélectionneurs actuels et, probablement, le meilleur entraîneur français de sa génération. Il ne fait guère plus de doute que DD La Gagne n’est pas homme de finale. Depuis ses débuts sur le banc, il en a disputé quatre au niveau international : Ligue des champions 2004 avec l’AS Monaco, Euro 2016 et Coupes du monde 2018 et 2022 avec l’équipe de France. Verdict : une victoire (2018), trois défaites.


33 % de réussite


Si l’incapacité chronique des clubs français à gagner une coupe d’Europe (deux victoires en quinze finales) dépasse largement le cas Deschamps, les Bleus ont un meilleur ratio de finales gagnées sans lui à leur tête qu’avec. Sans, quatre finales gagnées (Euro 1984 et 2000, Jeux olympiques 1984, Coupe du monde 1998) pour une perdue (Coupe du monde 2006), soit un taux de réussite de 80 %. Avec, une finale gagnée sur trois jouées et un pourcentage qui tombe à 33 %.

Plus que le résultat brut, c’est la manière qui interpelle. À chaque fois, l’équipe de ­Deschamps est passée à côté de tout ou partie de son match. Son Monaco, brillant contre La Corogne (8-3) ou le Real Madrid, avait été tétanisé dans une finale à zéro tir cadré et trois buts encaissés face au Porto de Mourinho. L’ASM s’était retrouvée démunie après la blessure précoce de Ludovic Giuly. Prso, Rothen et Morientes étaient passés au travers. « Monaco rate sa finale », avait titré Le Parisien.


DD La Lose


En 2016, la France est ultra-­favorite à domicile face à un ­Portugal recroquevillé en défense, mais que la blessure de Cristiano Ronaldo sublime. Les Bleus s’engluent dans une domination stérile, glissent lentement de l’euphorie à la panique. Éder frappe en prolongations, alors que Hugo...

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