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Didier Deschamps
Deschamps, l’homme qui gagne trop Abonnés
Le 16 mai 2023
Entre la gestion de Benzema, sa prolongation de contrat, et le projet de jeu des Bleus, les critiques pleuvent sur le sélectionneur de l’EdF. Sont-elles justifiées ?
Deschamps, l’homme qui gagne trop

J’ai découvert Didier Deschamps le 12 juin 1998, à Marseille. Ce soir-là, depuis le haut de la tribune Ganay, j’avais les yeux rivés sur ce petit bonhomme, surnommé Trois Pommes par Jacquet. Brassard au bras, il dirigeait du geste ses coéquipiers. Un vrai chef d’orchestre, alors qu’il disputait, comme les autres, son premier match de Coupe du monde contre l’Afrique du Sud.

Je l’ai revu trois ans plus tard, sur le banc, à l’AS Monaco. Il nous a offert, à nous supporters rouge et blanc, des soirées fabuleuses. Au Stade de France, en finale de la Coupe de la Ligue remportée contre Sochaux et, bien sûr, en Ligue des champions.

En 2014, j’étais dans les tribunes de l’Arena Fonte Nova de Salvador de Bahia, au Brésil, l’après-midi du 5-2 contre la Suisse. J’avais l’impression d’être à nouveau sur le toit du monde après une longue traversée du désert. En revanche, j’ai pesté devant ma télé lors du premier tour des Bleus en Russie. Comment jouer aussi mal avec un tel arsenal offensif ?

Danse avec les stars

« Il faut que je gagne, sinon je deviens fou. » Tel est Didier Deschamps, compétiteur hors pair pour qui le plaisir n’existe que dans la victoire. Édouard Cissé a joué sous ses ordres à Monaco, puis à Marseille. Il raconte : « Didier est animé par la gagne. Il est entouré de gens qui ont la même envie et la même ambition. Entre gagner et bien jouer, il préfère gagner. » Est-ce mal ? Selon le consultant d’Amazon Prime, c’est à l’appréciation de chacun : « Je comprends le débat. Certains préfèrent prendre du plaisir, quel que soit le résultat. Moi, c’est l’inverse. Si je jouais dans un grand club et que j’étais bien payé, c’est parce qu’on gagnait. » À l’OM,...

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