Michel savin : «Respecter le principe de laïcité dans le sport : il est temps d'agir»
En janvier dernier, à l'occasion des débats sur la proposition de loi visant à démocratiser le sport en France, les députés de la majorité présidentielle LREM et le gouvernement ont une fois de plus refusé d'agir contre les dérives communautaires et religieuses qui se développent dans le sport. Or, les faits sont là, avérés et de plus en plus présents. Plus que jamais, nous devons agir, et c'est tout le sens des travaux du Sénat depuis plusieurs mois.
Malheureusement, le gouvernement et sa majorité ont toujours refusé d'écouter nos propositions et d'agir réellement contre les dérives existantes.
Lors des débats au Sénat sur cette proposition de loi, notre ambition avec la majorité sénatoriale a été d'interdire tout signe religieux ostensible dans le cadre des compétitions sportives organisées par des fédérations sportives. Les fédérations sportives françaises, qui organisent les compétitions officielles sur notre territoire, sont délégataires de service public. Il est donc normal et nécessaire que soient appliqués dans ce cadre les principes fondateurs de la République. Il s'agit d'une mesure de bon sens, qui ne fait qu'appliquer dans le droit national l'article 50 de la Charte olympique. Aujourd'hui, les fédérations appliquent ce principe. Le gouvernement refuse que la loi vienne les sécuriser juridiquement et leur fait porter la responsabilité de ses propres errements. Alors que le sport est un puissant outil d'intégration, il est désormais utilisé par certains comme un outil de promotion d'idéologies religieuses radicales.
Le rôle de la loi et des parlementaires est de définir un cadre juridique clair face aux dérives qui existent dans notre société. Tous les rapports et toutes les enquêtes à ce sujet sont unanimes, les faits sont là et une réponse sans ambiguïté doit être apportée. En...
Contenu réservé aux abonnés
89 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.