En France, le code du sport réglemente l’activité de l’agent et encadre les conditions d’accès à la profession. Ainsi, l’article L222-7 (pardon, c’est du droit, mais c’est essentiel) précise que l’agent exerce une « activité consistant à mettre en rapport, contre rémunération, les parties intéressées à la conclusion d’un contrat ». Et que « la licence est délivrée, suspendue et retirée (…) par la fédération délégataire compétente (qui) contrôle annuellement l’activité des agents ». Sans licence, vous ne pouvez figurer sur la liste publiée par la FFF, qui répertorie environ 600 agents en droit d’exercer.
Les exemples de fraude ou de détournement de l’esprit de cette règle ne manquent pourtant pas. En 2006, Le Monde révélait qu’Alou Diarra et Éric Abidal, alors partenaires en équipe de France et à l’Olympique lyonnais, avaient été représentés par de faux agents ne possédant pas de licence. Des faits similaires furent par la suite reprochés à Claude Makélélé, Djibril Cissé ou Jean-Alain Boumsong.
Très récemment, en octobre 2022, six personnes, parmi lesquelles le fils adoptif de Christophe Galtier, étaient interpellées et placées en garde à vue à Nice pour exercice illégal de la profession. Selon certaines sources, plus de la moitié des joueurs professionnels en activité auraient été contactés, au cours de leur carrière, par un faux agent.
Prête-noms
Il y a quelques semaines encore, on a appris qu’une personne s’était fait passer pour Nicolas Dieuze, l’ancien milieu défensif du TFC, désormais agent, dont elle avait piraté le compte Instagram. Elle aurait envoyé plusieurs messages à des joueurs auxquels elle demandait de se rendre à Toulouse pour y signer un contrat. L’escroquerie est parfois plus subtile, les faux agents ont recours à des prête-noms, qui sont titulaires de la licence et se contentent de signer un contrat qu’ils n’ont pas négocié.
Enfin, pour pimenter...
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