Après bien des déconvenues, entre guerre de pouvoir, descente de Ligue 1, changement de propriétaire, moyens financiers limités, saisons catastrophiques et maintien en Ligue 2 compliqué, James Zhou a reconnecté en huit ans un territoire à son club de foot emblématique.
Ancien joueur et passionné de hockey sur glace, au point de travailler en étroite collaboration avec les Bostons Bruins (NHL) dans son pays, James Zhou a débarqué en Auxerrois avec ses connaissances sportives mais peu de références footballistiques, accompagné de l’habituelle réprobation, mêlant ignorance, relents de xénophobie et bar du commerce. « Comment, un Chinois à Auxerre ? Mais il ne connaît rien au foot, il va faire n’importe quoi ! Et il vient d’où, son argent ? »
Ambitieux mais pas hautain
Il n’a pas fallu longtemps à l’entrepreneur pour balayer ces âneries, avec une recette efficace : s’impliquer dans son club avec une vision globale de développement. En travaillant sur les contours de l’effectif avec les dirigeants, en se trompant parfois, sur les entraîneurs notamment, il a vite compris l’importance des outils de travail du quotidien. Le changement a été impressionnant : centre d’entraînement remodelé, au prix d’importants travaux, achat de matériel technologique, coup de peinture sur le stade et renforcement des actifs, avec des achats de terrain autour de l’Abbé-Deschamps. Le club s’est modernisé.
Dans le même temps, il a renoué la relation entre l’AJA et son public et le territoire. Les deux montées en Ligue 1, en 2022 et 2024, ont aidé. Les supporters ont retrouvé en grande partie leur équipe, ambitieuse (mais pas hautaine), travailleuse et disponible. La descente, une première fois, n’y a rien changé, les abonnements ont explosé. Le club a dû arrêter la campagne 2024-2025 à 12 000 réservations. Le projet d’agrandissement d’une tribune est en cours, pour porter la capacité...
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