Au petit-déjeuner, ils ne se demandent pas s’ils mettent le lait avant ou après les céréales, puisque leur cerveau est déjà concentré sur la rediffusion d’Argentinos-Rosario Central. Ils ont un abonnement à Wyscout, s’intéressent à la data, mangent plusieurs centaines de matchs par saison, établissent des listes de joueurs d’avenir sur Excel, passent une tête dans la main courante de plusieurs matchs de jeunes en périphérie des grandes villes, ne jurent que par la Youth League et préfèrent un Genk-Charleroi à un dîner dans un trois-étoiles. Ce sont les ultras-passionnés, les apprentis-scouts, les geeks du foot.
Si vous cochez deux, trois ou plus de ces cases, il y a de fortes chances que vous en soyez un – geek du foot. Les réseaux sociaux les ont mis en lumière, certains deviennent recruteur, freelance, collaborateur d’agent, journaliste, voire tout ça à la fois. Du simple avis au coup de pouce, en passant par la prestation, le geek du foot a gagné en crédibilité en exposant son travail et ses recherches. Des agents, en Europe notamment, se rapprochent de ces passionnés 4.0 pour y gagner quelques paires d’yeux supplémentaires. Ils écument les terrains tout au long de l’année et multiplient les matchs, dans les catégories de jeunes en particulier, mais les agents ne peuvent pas être partout.
C’est que la pépite attire. Le marché des jeunes joueurs est sur une dynamique incroyable. Ce phénomène est amplifié en France, du fait de la qualité de la formation, de la diversité des profils et de l’intérêt toujours croissant des clubs étrangers. Un recruteur italien me disait encore récemment que le foot français formait de bons joueurs avec une profondeur de profils incroyable, là où l’Italie formait de bons professionnels.
Maîtres du futur
S’ils apprennent, écoutent et se forment, les geeks du foot ont toutes...
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