À 259 millions d’euros, ce n’est pas très cher payé pour s’approprier 80 % des droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2 à partir de l’année prochaine, et ce pour les trois prochaines saisons. Amazon a profité de l’aubaine et des craintes et doutes de Canal+ et BeiN Sports pour se jeter sur ces lots laissés vacants par la faillite de Mediapro. Le géant du web américain fait une entrée remarquée dans le football français, après avoir tenté l’aventure du sport en Angleterre avec les matchs du Boxing-Day, diffusé les matchs de Roland-Garros en nocturne ou, plus récemment, en décrochant un contrat avec la NFL, le championnat nord-américain de foot US.
Amazon, futur grand diffuseur du sport ? Valorisée plus de 1 650 milliards de dollars à la bourse de New York, l’entreprise de Jeff Bezos en a sous le capot : en 2020, ses bénéfices étaient estimés à 21,3 milliards de dollars. À des années-lumière des millions d’euros difficilement générés par nos chaînes nationales. Elles ne pouvaient pas lutter, il va falloir s’y faire, l’avenir s’inscrit du côté des plateformes numériques. Adieu donc à la bonne vieille télé. C’est en tout cas ce qu’on peut imaginer, tant les choses bougent rapidement. Mediapro était l’ultime tentative d’une diffusion continue, mainstream, en flux fixe, sur une chaîne à l’ancienne, coûteuse et compliquée. On y trouvait des émissions quotidiennes, des récaps, des analyses, des chroniqueurs, des reportages, des débats, etc. Ça n’a pas pris et tout s’est arrêté, après seulement quelques mois.
En réalité, le téléspectateur, qui ne s’assoit plus chaque jour devant sa télévision, se tourne vers les programmes à la carte et le multi-écran. Parfaitement habitué à internet, il veut le contrôle sur ce qu’il regarde. Terminé, le temps où il devait attendre le bon...
Contenu réservé aux abonnés
79 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.