17 juin 2010, à Polokwane (Afrique du Sud). L’équipe de France, qui a fait match nul avec l’Uruguay quelques jours auparavant, affronte le Mexique pour sa deuxième rencontre de Coupe du monde. Les deux formations connaissent l’importance de l’enjeu. Les Mexicains ont également concédé un nul lors de leur entrée dans la compétition face à l’Afrique du Sud (1-1) et ils savent que, tout comme les Français de Raymond Domenech, tout autre résultat qu’une victoire les éliminerait probablement du tournoi avant même le dernier match de poule.
La première mi-temps est rugueuse. À la pointe de l’attaque française, l’avant-centre de Chelsea, Nicolas Anelka, ne parvient pas à exploiter les quelques bons ballons qu’il reçoit. Le coup franc qu’il frappe dans le mur à la 45e minute est à l’image de sa décevante prestation. Il est remplacé par André-Pierre Gignac, dont l’entrée à la mi-temps ne change rien. Les Mexicains finiront par s’imposer, grâce à deux buts d’Hernández (64e) et Blanco (75e).
Dès la fin du match, un constat s’impose : à moins d’un miracle lors de la dernière journée du groupe, les Bleus, pourtant finalistes de la dernière édition, ne sortiront pas des poules. Dans la journée du lendemain, il est quasiment acquis que le sélectionneur, déjà très contesté après l’Euro 2008, ne conservera pas son poste à l’issue de la compétition. Le pire est à venir.
La taupe
Le 19 juin au matin, le surlendemain du match, les lecteurs de L’Équipe découvrent avec stupéfaction la une de leur journal : l’expression « Va te faire enculer, sale fils de pute ! » s’étale en pleine page, simplement accompagnée de la précision suivante, en sous-titre, « Nicolas Anelka à Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique ». La révélation de ces propos suscite une indignation générale dans le pays et...
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