
Marseille 93, la plus pragmatique
Dans l’histoire du football, il y a deux styles d’équipes : celles qui sont associées à la victoire et celles qui sont associées à un style de jeu – certaines font les deux, mais on les compte sur les doigts de la main. L’OM version Tapie faisait partie de la première catégorie. De 1993, on ne retient que la victoire du 26 mai. Tactiquement, l’équipe n’a pas marqué son temps. Mégot à la bouche, Raymond Goethals a mis en place un 3-5-2/5-3-2, à la base défensive très solide. Dans les buts, un jeune Toulousain nommé Fabien Barthez prend la place de l’expérimenté Pascal Olmeta. En cette saison, la première du nouveau régime de la passe en retrait, introniser ce petit jeune de 21 ans, aussi bon dans les cages qu’avec ses pieds, est un choix fort. Devant le futur champion du monde, une ligne de cinq, avec Angloma, Casoni, Boli, Desailly et Di Meco, tous internationaux français. Ils aiment le duel physique, c’est le moins qu’on puisse dire, ils sont agressifs, récupèrent les ballons rapidement. Mais ce n’est pas le seul ingrédient du succès. Desailly, Angloma ou Di Meco sont aussi capables de sortir des balles propres. On ne les comparera pas aux Maldini ou Baresi de la même époque, mais tout de même.
Devant cette ligne défensive, extrêmement solide et complémentaire, on retrouve deux tauliers, Didier Deschamps et Franck Sauzée. Les deux hommes ne sont pas les plus éblouissants balle au pied, mais ils lisent le jeu comme personne et en connaissent tous les rythmes. Le genre de type qu’on ne voit pas quand ils sont là, mais qu’on pleure quand ils sont absents. Bonifiée par la qualité de frappe de Franck Sauzée (qui a compté une saison à douze buts, en 1992-93),...
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