Alors oui, vous vous dites, « beau but, très beau but, mais il est un peu excessif, le Bordelais ». Je réponds « peut-être ». Mais, objectivement, faites une pause, et tapez « But Gourcuff PSG 2009 » dans votre barre de recherche. Allez-y. Je vous attends.
C’est fait ? Osez maintenant affirmer que vous ne frissonnez pas devant la beauté du geste. Avec le temps, l’émotion a laissé place à la contemplation. Voilà un but qui, dans un moment d’ennui au boulot ou sur votre canapé, fait du bien. Passe de Matthieu Chalmé à 25 mètres, légèrement excentrée. Sylvain Armand derrière lui, Gourcuff dos au but à l’entrée de la surface de réparation, il enchaîne double contact pied gauche, caresse du ballon semelle droite tout en pivotant façon roulette. Armand éliminé, le voilà dans le sens du jeu, face au but. Nouveau double contact pied droit-pied gauche dans un mouvement de balancier. Sammy Traoré est effacé. Pointu pied droit, jambe tendue, petit filet opposé, Mickaël Landreau est dépassé. 2’90’’ secondes d’exécution, de coordination, de finesse et d’efficacité.
Le style français
« Nous avons tous vécu un choc, comme tout le stade, ce but est une merveille, commente à l’époque dans les colonnes de Ouest France (13/01/2009) Éric Bedouet, préparateur physique des Girondins. Il sait ce qu’il fait, et il y a peu de joueurs capables d’agir de la sorte en France, même en Europe. Yoann a le sens du jeu, du beau jeu dans le sang. » Grégoire Margotton, au commentaire avec Christophe Dugarry, associe spontanément le mouvement à ceux d’un autre ancien Bordelais : « On le compare à Zidane, on va le comparer encore un peu plus, après un tel enchaînement ! »
Comme Zidane en 2005, Gourcuff, aurait mérité son film. Comme il n’en a pas...
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